lundi 9 septembre 2024
Var-Variations -souvenir de Marie Monbel: Flora. Flora, , une je...
vendredi 23 août 2024
SOUVENIR
C'était un jour de randonnée au-dessus des gorges de l'Estoublaisse.
Je ne sais plus si Ugo faisait partie de la promenade : en fait, il m'était si proche que je garde peu de souvenirs des randonnées que nous avons fait ensemble : je pense qu'il était toujours présent !
Cette fois là ,Lidia et moi avancions sur une corniche qui surplombait les gorges Nous nous sommes arrêtés sur un petit promontoire où l'on dominait tout le paysage Nous étions assis sur un rocher les pieds calés sur un autre rocher plein de mousse et de plantes alpines
Nous discutions tranquillement quand j'ai aperçu au dessus de nos pieds; sortant de son trou une mignonne petite vipère Comme nous étions immobiles , elle a glissé.en remontant le long du rocher Je la montrerai à Lidia. et nous avons continué a discuter sans bouger. tranquillement ' paisiblement ...
C'était un moment de bonheur parfait Un de ces moments où le temps entre dans une autre dimension ...
vendredi 29 décembre 2023
Ugo et Michel
Parmi les immenses populations qui peuplent la terre , très peu revendiquent un authentique athéisme ?
Les religions sont innombrables et certaines déjà éteintes.
Il y a les croyances premières des peuples premiers .
Les religions les plus élaborées qui se sont affinées au fil des siècles en agglomérant une multitude de dogmes comme le christianisme .
D'autres accumulant les préceptes a suivre obligatoirement.
Il y en a qui développent à l'infini une discussion critique et contradictoire comme les juifs .
Toutes ces religions généralement aboutissent à des conflits meurtriers ou les croyants s'exterminent les uns des autres au nom de Dieu tout puissant et miséricordieux .
Pour moi il me plaît de croire comment Ugo s'il a physiquement disparu ; n'a pas perdu le contact avec moi .
'Il attend paisiblement que le rejoigne bientôt un très bon maître qui était pour lui aussi un ami ...
jeudi 4 mai 2023
Tu n'es pas là
Déjà, les cistes ont commencé à fleurir.
Les cèdres, les pins ;les ifs sont dans leur poussée annuelle.
Les tilleuls ont leur parure vert tendre. Les rosiers de Banks poursuivent leur montée dans les chênes
Les tortues mâles asaïllent bruyamment et violemment leurs femelles.
Les couleuvres tapies dans les buissons de ronce se préparent à s'accoupler.
Mais tu n'es pas là .
En roulant dans ma voiture, ma main cherche ta tête ; ton cou doux comme la soie .
J'attends que tu m'empêches de passer la vitesse.
Mais autour de moi : il n'y a que du vide.
Je m'étais habitué a la solitude avec Toi. maintenant le vide va m'accompagner...
Où es-tu ?
dimanche 2 octobre 2022
Le cimetière ; trois petites tortues ...
Michel remonte maintenant le chemin carrossable qui mène au cimetière.
Il ne résiste pas à l'envie de tourner la manivelle de la Fontaine et l'éclat de l'eau retentit dans le silence.
Une fois franchi le portail, sous les grands Cyprès noirs ; le cimetière éclate d'un fouillis désordonné et multicolore ; le désherbant n'est pas encore utilisé et le cantonnier épargne sa peine .
Au milieu de tous ces massifs débordants de toutes leurs fleurs, de toutes leurs couleurs, Michel se dirige vers la tombe de Monsieur Béchon. C'est une petite dalle maçonnée entouré de six poteaux reliés par une chaîne métallique.
C'est un tout petit jardin que Michel entretient en récoltant des boutures de toutes les plantes des autres tombes , en récupérant des graines de toutes sortes , des petits bulbes comme ceux du Stèrbergia Lutea.
Il entretient cette tombe avec une véritable passion.
Parfois même Il y est encore à la tombée de la nuit quand les petites vieilles frilleuses se dirigent vers la soupe. Elles lui demandent s'il n'a pas peur de rester là tout seul ? Mais non, il n'a pas peur !
Peur de quoi ? C'est son jardin à Lui!
Il sort maintenant par la porte sud qui débouche sur une châtaigneraie . Il s'engage sur la piste de la Malière ; arrivé sur le col , a gauche : un petit oratoire grillagé. Plus bas toujours a gauche, il débouche sur un champ de vigne enclavé dans les bois .
Plus tard , Il y trouvera une couleuvre à échelons .
Mais ce n'est pas encore le moment ...
Plus tard dans le champ qui aura été abandonné où subsistent quelques ceps de vignes, il retrouvera quelques tortues.
Mais ce n'est pas encore le moment ...
Il se dirige donc vers un petit sentier qui descend en pente douce vers la Malière . Sur la gauche dans une ravine pleine d'herbe encore verte et tendre, Il sait qu'il trouvera peut-être des petites tortues qui viennent juste d'éclore. Effectivement, il en découvre trois.
Plus tard, ces tortues se retrouveront au Portugal dans la maison de sa grand-mère qui dira en les contemplant : « ce sont des animaux stioupides ! «
Pour le moment ; Il vagabonde au milieu des cistes et des bruyères. les pierres brillent , étincellent de leurs éclats de schiste. Les parfums et les crissements sont puissants tout autour de Lui.
C'est la splendeur de l'été , le bonheur de vivre dans la chaleur et la lumière , dans les parfums , dans la plénitude de l'instant présent de son enfance heureuse !!!
jeudi 15 septembre 2022
REINE CLAUDE
Le soleil tape si dur que sa lumière cerné et emprisonne le Réel .
Dans la chaleur de l'été Michel et ses petits copains sont suspendus aux branches du prunier.
Ils se gavent de Reine Claude dorées ; dégoulinantes de jus sucré.
C'est alors que la bonne du curé intervient ; elle les menace mais ses cris n'ont aucun effet car si l'arbre est bien dans le jardin du curé ses branches dépassent et se penchent sur la rue .
C'est la rue qui jouxte l'ancienne usine de bouchons. Dans le temps, il y en avait trois qui puisaient leurs ressources dans les immenses forêts de chênes-liège . c'était l'époque où collobrières comptait plus de 3000 habitants. Maintenant le village s'assoupit dans sa torpeur . Il ést le royaume de quelques enfants qui se suspendent en ce moment aux branches de l'arbre et iront cette nuit viser les lumières du village avec leur fronde .
Comme une volée de moineaux, les enfants se dispersent brusquement et Michel descend lentement le chemin qui mène au cimetière...
A SUIVRE
jeudi 18 août 2022
J.S. Bach: Orgelbüchlein, BWV 599-644 - Herr Gott, nun schleuss den Himm...
J.S. Bach: Orgelbüchlein, BWV 599-644 - Herr Gott, nun schleuss den Himmel auf, BWV 617 - YouTube
Sur une planète perdue au fin fond des galaxies une foule immense attend dans le silence …
Par moments elle ondule doucement tandis qu'une rumeur se propage : Il va venir , Il va être là !
Au centre un podium lumineux que portent les douze chérubins.
Tandis que les voiles flottent au vent ; les Anges musiciens font leur entrée : sous leurs ailes ils sont vêtus d'écailles d'argent qui étincellent comme des lumières …
Ils entament alors le début de : Herr Gott nun schleub den himmel auf …
Ils n'ont pas d'instruments de musique ; celle-ci sourd de de leur corps argenté et la foule la reprend en choeur : des milliards de voix rendent hommage a leur Créateur !
Oui Jean Sébastien est bien là !
dimanche 14 août 2022
Un jour je partirai …
Le Séquoia possède un tronc massif et un enracinement puissant. Ses branches souples ondulent sous la bourrasque , brisent sa force et emprisonnent le vent . Il abandonne ses anciennes ramilles déséchées a l'intérieur de son feuillage si bien qu'il apparaît toujours vert ou légèrement bleuté .
Un jour je partirai …
Au matin quand le Soleil apparaît , les tortues émergent du trou qu'elles se sont creusé pour passer la nuit . Elles se réchauffent un long moment puis partent a la recherche de leur nourriture : pissenlits chicorés , des feuilles sèches et je ne sais quoi qu'elles grattent dans la terre.
Quand la chaleur devient trop forte elles s'enterrent a nouveau …
Un jour je partirai …
La couleuvre d'esculape , fine ; piquetée d'argent décrit des courbes douces . Quand on la rencontre elle s'immobilise souvent avant de s'éloigner sans hâte . Généralement quand on la saisit elle ne mord pas ! Nous en avons gardé un couple avec nous en voyage : Angleterre , Finlande puis : Collobrières , Mallemoisson ; Aiglun ; Beaujeu .
Sur Saint Isidore j'en ai relaché 7 de Collobrières ; elles sont noires alors que la race locale est verdâtre . Je les rencontre parfois . J'ai même observé un accouplement et un juvénile !
Un jour je partirai …
C'est le docteur Court-Payen qui avait attiré mon attention sur la longévité de l'If ( 2000 ans environ ) .
Ce petit arbre est très toxique surtout pour les chevaux ce qui explique sa rareté a l état naturel . On ne le trouve que dans des endroits reculés (la forêt de la St Baume )ou planté dans les cimetières de Normandie ; là il atteint une taille remarquable !
Mon amitié pour l'If a débuté dans le vallon de l'herbette a Mazaugues quand j'ai déterré quelques jeunes plants qui ont parfaitement repris!J'avais ensuite trouvé en jardinerie un If pleureur que j'ai cultivé dans une cornue sur le balcon de mes parents !!
Puis nous sommes partis a Collobrières et l'If nous a suivi !
Je l »ai laissé chez Marie Monbel quand nous sommes montés dans les Alpes …
Quelques années plus tard j'ai retrouvé dans une jardinerie de Nice ce même If ( Dovastoniana aurea )et je l »ai planté , tout près , devant la cuisine.
Mon Amie est venue l'habiter …
Beaucoup d'autres sont sur le terrain où ils se ressèment abondamment ..
Certains ont été plantés très près des murs de ma demeure ( 50cm )
' Je vois alors : dans quelques siècles : ils seront debout autour des ruines de la maison !
Mais Moi il y aura longtemps que je serai parti ...
samedi 31 juillet 2021
Dissertation sur ma mort prochaine
Il est des cimetières qui offrent peu de protection comme celui de Trans en Provence qui , pendant la crue de 2010 a éparpillé ses cercueils et ses morts sur plusieurs kilomètres .
Il y a aussi le petit cimetière de St Jurson ; au dessus du village : un petit carré ceinturé de murs épais où il fait bon paresser pour l'éternité ! Les tombes s'inclinent les unes vers les autres et soupirent de bien-être !
Pour moi j 'ai choisi d'être incinéré ; c'est pour éviter que des pseudos-scientifiques déclarent autour de ma tombe, avec assurance : « nous tenons enfin le maillon intermédiaire entre homo sapiens et homo galacticus !!! «
Mes cendres vont se dissoudre dans cette terre que j'ai tant travaillé et veilleront sur moi les 14 séquoias bientôt millénaires !
dimanche 14 mars 2021
Au matin , en sortant dans le jardin …
La vieillesse c'est devenir progressivement spectateur de sa propre vie .
Les événements passés reviennent inlassablement a l'esprit dans un délire mémoriel qui recompose sans fin les faits a l'intérieur d'un prisme dynamique …
On s'étonne de ce qui a pu être , dans quelle audace , dans quelle insouciance : c'était Moi ; ce n'est plus moi !
On glisse insensiblement vers un hébétement , vers une insensibilité cotonneuse ; on se raccroche a des lambeaux du présent qui ont l'avantage de sécuriser , d'éloigner une angoisse bien présente …
Angoisse encore augmentée par la comparaison du présent et du passé …
Impossible de s'étourdir , difficile de s'oublier !!!
jeudi 11 mars 2021
Printemps a Collobrières
Au printemps Collobrières n'a pas encore les senteurs et les vibrations de l'été . L'air est léger , la lumière changeante obéissant aux caprices des nuages qui courent on ne sait où ?
Dans chaque ravine l'eau suinte ou s'écoule doucement , au fond des vallons l'herbe est verte et tendre et l'on peut , si l'on a de la chance découvrir quatre petites tortues fraîchement écloses …
Le long des sentiers , les bruyères arborescentes vous bombardent d'un pollen blanc et les jeunes pins vous couvre d'une poussière jaune …
C'est le moment où l'on a le plus d'opportunité de croiser la couleuvre d'Esculape en recherche d'accouplement durant la journée . Qu'elle soit sur une branche ou au sol , elle s'immobilise et si vous êtes distrait vous l'enjamberez sans la voir !
Dans les rivières l'eau absolument claire offre aux regards toute sa population : barbeaux , chevesnes ou vairons mais aussi des anguilles , grenouilles et crapauds venus pondre et même parfois deux mâles de tortues d'eau en trains de se battre !
Les prés naturels a l'herbe rase sont piquetés de fleurs : anémones , pâquerettes , boutons d'or , marguerites , glaïeuls ; les bois remplis de violettes , de pervenches et c'est le moment de cueillir les pousses d'asperges pour l'omelette !
Sur les coteaux c'est l'explosion des cistes roses et blancs , des asphodèles mais déjà l 'été arrive ...
mardi 16 février 2021
CANAILLE
L'histoire commence avec Sisu ( Sissou ) une chienne fox qui m'en a fait voir de toutes les couleurs !
Elle s'était fait prendre par Jack l'épagneul breton de mon voisin Le Blanquet , j'avais surveillé sa grossesse quand brusquement elle disparut .
Plusieurs jours passèrent et je n'espérais plus la revoir quand elle apparaît , mince fine et très contente d'elle !
Dans l'espoir de retrouver l'endroit où se terrent les petits , nous la promenons en laisse mais sans résultat ; nous la détachons alors et cessons apparemment de lui porter attention : elle se dirige alors vers un vieux terrier de blaireau et disparaît dans ses profondeurs : impossible de récupérer les chiots !!!
Mais au fil des entées et sorties de la chienne , ses petits se sont rapprochés de l'orifice et avec un bâton recourbé j'ai pu les amener a moi !
Ils étaient quatre , truffés de parasites : ces petites tiques qu'on appelle des plombs .
J'ai pu en faire adopter 2 dont Canaille par mon fils Mika .
Quand mon fils est parti en Ethiopie j'ai hérité d'elle et par la suite il ne l'a jamais reprise .
Canaille était une petite chienne de la taille d'un Fox mais avec toute l'apparence de son père l'épagneul breton .
Je l'emmenais en promenade avec sa mère Sisu et c'était une féroce chasseuse : une fois elle avait isolé et bloqué , toute seule , un jeune marcassin . Une autre fois elle m'avait contraint a l'attendre plus d'une heure a la voiture : elle était arrivé titubante et toute gonfle tant elle s'était bourré de gibier ! Une autre fois encore , alors qu'on croisait des chasseurs qui venaient d'abattre un énorme sanglier , elle s'était jeté sur lui et l'avait secoué de toutes ses ( petites ) forces !
Il y a eu l'arrivée de Titou mon deuxième Fox puis celle d'Ugo le Malinois et j'ai dû la tenir enfermée tant elle était fugueuse : les autres chiens partaient a sa recherche et je me retrouvais seul !
En fait Canaille obéissait aussi longtemps qu'on l'avait sous les yeux mais dés qu'un obstacle s'interposait vous pouviez toujours l'appeler : elle n'entendais plus rien : elle était déjà loin !!!
Elle était certainement la plus intelligente de mes chiens , la seule qui grimpait sur l'escalier pour mieux voir ce qu'il y avait dans nos assiettes !
Au cours de l'une de ses escapades , je l'ai retrouvé après plusieurs jours , couchée sur le bord de notre chemin avec une patte arrière complètement pulvérisée . Notre vétérinaire n'a rien pu faire et l'a donc amputé . En fait son handicap la gênait peu et ne l'empêchait surtout pas de fuguer ! Elle trottait allègrement sur ses trois pattes !!!
Quand je venais a la Ruche , mes deux chiens en laisse dont une a trois pattes et qui aboyaient dés la sortie du véhicule ; dans cette rue étroite ça faisait un boucan de tous les diables , je ne passais pas inaperçu et j'étais plutôt fier de mon arrivée !
Et puis Canaille a vieilli : dans la journée je la tenais enfermée , la nuit elle rejoignait les quatre autres dans la maison .
Ugo qui est un chef de meute brutal l'a secoué plusieurs fois sans égard pour son grand age ! Elle a donc refusé de dormir dans la maison et elle restait dehors hiver comme été se protégeant sous la caravane quand il pleuvait ou neigeait …
J'ai essayé de la prolonger le plus possible avec de grosses rations de croquettes et en tenant les autres loin de l'enclos pour qu'elle ait le temps de tout manger car elle mangeait comme un chat !
Les derniers temps j'appréhendais de monter vers l'enclos ; je l'appelais plusieurs fois avant qu'elle ne sorte de sous sa caravane .Elle déployait alors sa vieille carcasse osseuse avant de croquer doucement sa nourriture . Le soir par contre elle attendait devant la porte de l'enclos …
Ce matin Canaille n'est pas sorti , je suis repassé plusieurs fois sans qu'elle réponde a mes appels ; j'ai dû la tirer avec ma fourche courbée , elle respirait encore et poussait des gémissements.
J'avais toujours en tête ma chienne Puce qui avait mis des jours a mourir ,secouée de spasmes et que je n'avais pas pu me décider a l'aider a mourir.
Je me suis laissé le temps de la réflexion : plus d'une heure.
Je l'entendais gémir depuis le hangar où je l'avais installé …
Je l'ai donc tué avec la lourde clef a molette qui sert habituellement a sonner la grosse cloche …
Quand je l'ai prise en main pour l'enterrer j'ai été surpris par son poids : elle pesait très lourd pour ce petit corps décharné ...
jeudi 10 décembre 2020
Une apparition
Ce jour là , je me promenais avec Sisou , ma chienne fox , le long de la crête qui sépare Vérignon d' Aups .
Comme a son habitude Sisou s'éloignait de long moments pour poursuivre quelque chimère … Le fox est un petit chien très gai qui vous met de bonne humeur ...quand il est là !
En fait cette chienne , très indépendante , je l'ai aimé passionnément ; elle m'a appris plusieurs choses : la patience , l'indulgence et surtout l'amour sans conditions !
Donc , je l'entendais aboyer au loin , probablement a la poursuite d'un troupeau de marcassins . La crête où j'avançais offrait une superbe vue sur une grande partie du haut var : le Bessillon et même plus loin vers la côte .
Il y a , au centre de cette randonnée , une petite chapelle où les visiteurs déposent sur un cahier des vœux ou des remerciements ; elle est entourée de quelques cèdres plantés il y a longtemps …
Plus loin une seconde chapelle , partiellement ruinée , n'attire pas grand monde .
Ce jour là , j'entendais toujours des aboiements furieux qui commençaient a m'intriguer .
J'arrivai a cette seconde chapelle , je pénétrai a l'intérieur des ruines ; au milieu un petit autel délabré et devant ma chienne qui aboyait furieusement .
A ce moment-là je vis s'élever , derrière l'autel : une paire de cornes recourbées !!!
C'était apparemment le Diable qui avait élu domicile , au milieu de ces ruines …
Je rappelai Sisou qui sortit a regret et poursuivis ma promenade ...
samedi 24 octobre 2020
C'est l'histoire …
D'un vieux roi qui , malgré son grand age , aime encore beaucoup la chasse .
Comme sa vue a baissé , ses courtisans qui l'accompagnent a sa droite et a sa gauche ont coutume de lui crier de temps en temps : « Sire , je ne suis pas le cerf !!! »
Le roi part donc a la chasse ; l'un de ses courtisans dés qu'il est visé s'empresse de lui crier : « Sire , je ne suis pas le cerf ! »
Le roi vise et tire ...
Lorsqu'il lui rend visite a l'hôpital , le blessé lui demande : « mais Sire vous n'avez pas entendu quand j'ai crié : Sire je ne suis pas le cerf ? »
« Et oui , mon bon ami , mais imaginez vous que depuis quelque temps , j'entends mal et cette fois j'ai entendu : « JE SUIS LE CERF ! »
Récupéré dans « Le roi des aulnes » de MichelTournier
samedi 12 septembre 2020
ROOTS
jeudi 3 septembre 2020
mercredi 29 juillet 2020
jeudi 4 juin 2020
mardi 19 mai 2020
dimanche 17 mai 2020
lundi 11 mai 2020
Je n'ai que cette mauvaise photo d'elle et de la petite maison
ETERNITE
Personne ne nous sauvera de nous même ; Personne ne rompra notre solitude .
Il est pourtant des lueurs dans l'obscurité qui nous entoure : Jean Sébastien - Novalis - Friedrich et puis : Biber - Schutz - Buxtehude - Froberger et beaucoup d'autres : Leonhardt …
Ils ont vécu de leur vivant l'Eternité et nous l'ont transmise . Nous sommes , nous aussi , Hic et nunc , baignés d'Eternité : Encore faut-il : ne pas se renier !
Courage , Amis : l'Eternité est à notre portée :
Nous pourrons alors , lassés , rejoindre le Néant , le Tout , le Rien , le Lieu :
Notre vraie patrie .
Quand on commence a penser à tous les gens que l'on a aimé , on est saisi d'un vertige
En s'entourant de Beauté , seul remède au désespoir !!!
On peut tenter d'élaguer ...
Mais en vain !
La voie du renoncement est illusoire
Plutôt s'inspirer de la Nature : plus les éléments sont nombreux
Plus s'installe , tangible , l'harmonie !
A nous de composer a l'image de la Nature ou a la façon de Cézanne : ajouter le vert qui fera flamboyer le rouge ou le noir qui rajoutera de la lumière ...
A mon sens la meilleure interprétation est celle de Rostropovich mais cette oeuvre , je l'ai aussi fréquenté avec d'autres artistes : Paul Tortelier puis: Jean Guihen Queyras enfin:Pablo Casals .
J'ai beaucoup de souvenirs qui s'y rattachent : écouté au milieu des bruyères et des arbousiers avant de m'endormir ...
Pus tard quand je dirigeais mon foyer d'accueil pour SDF, les après-midi étant passablement alcoolisés ; pour éviter les bagarres je leur mettais ces Suites ; c'était très efficace : une moitié s'en allait , l'autre s'endormait immédiatement !
La culture demande un effort ; il faut aussi qu'on y ait été initié ; quand j'étais enfant,je suppose que c'était quand mon Père écoutais Wagner que la musique Baroque germait déjà en moi !!!
Pour moi le Baroque ,c'est ma Patrie que je rejoindrai , un jour , définitivement
La solitude ça n'existe pas ! c'est seulement une erreur de perception ! A l'écoute de la Musique des temps passés ( mais sont-ils vraiment passés ? ) on participe de la foule immense , mêlée , des morts et des vivants , dans un présent éternel où l'on ne sait plus : Qui est mort et Qui est Vivant ?
En ce temps-là le monde était souple et élastique , léger , rapide , changeant ...
Dans le lit de la rivière je sautais de pierre en pierre ; en équilibre : recherché , perdu , retrouvé comme dans une danse sauvage ...
Je respirais de toutes mes forces cet air brûlant et parfumé du maquis des Maures : a cause de la chaleur , les piles de mon Nikon avaient coulé !
En ce temps-là je n'emportais pas d'eau avec moi : je restais des heures sans boire , trompant ma soif avec des aiguilles de pin ,des baies de myrte ou des feuilles de laurier ; parfois , quelle aubaine ! des mures bien granuleuses que leur position haute interdisait aux renards mais pas aux geais qui menaient grand tapage tout au long de la journée !
C'était : La Verne , ma rivière , a moi seul car je n'y ai jamais rencontré personne d'humain !
Dans ces fonds rocheux et brûlants , je ne me sentais pas seul , j'étais dans le ventre de la Nature qui déroulait ses merveilles devant mes yeux .
Je crois qu'alors , j'étais parfaitement heureux !
Var-Variations -souvenir de Marie Monbel: Flora. Flora, , une je...
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Tu n'es pas là Déjà, les cistes ont commencé à fleurir. Les cèdres, les pins ;les ifs sont da...
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C'est l'histoire … D'un vieux roi qui , malgré son grand age ...
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Printemps a Collobrières Au printemps Collobrières n'a pas encore les senteurs et les vibrations de l'été . L'air est lé...