Escape …
Pris de panique le
jeune garçon courrait . Insouciant des branchages qui lui fouettaient le visage , il courrait aussi vite qu'il pouvait . Un ruisseau
se présenta devant lui qu'il tenta d'enjamber mais glissant sur la
berge humide , il se retrouva a plat-ventre dans l'eau peu profonde .
Il reprit sa course et dans son esprit en alerte , il savait que dans
les Maures , sur toutes les crêtes , il y a un sentier entretenu par
les chasseurs .
Il gravit donc la
pente en ligne droite , se faufilant entre les chênes , les
arbousiers et quelques pins . Quand il atteignit le sommet , il se
glissa vers une ouverture dans la végétation qui lui permettrait de
surveiller en bas d'où venait la menace .
Il y avait un silence
inhabituel ; pas de cigales , pas de cris d'oiseau . D'où il
était il pouvait voir le fond du vallon mais il ne distinguait rien
et puis un sifflement a ses oreilles suivi de la détonation …
S'il ne voyait rien , il
était parfaitement visible et redevenait une cible …
Il reprit sa course
le long de la crête , pendant qu'il courrait son esprit affolé
passait en revue les lieux qui auraient pu lui constituer un abri .
Dans ce massif de la Verne certaines parcelles étaient totalement
impénétrables : il suffirait de se glisser au raz du sol sous
les bruyères et les genets épineux et là : attendre : attendre
combien de temps ?
Fort heureusement son
agresseur n'avait pas de chien avec lui !
Mais s'il avait la
patience de rester là
Il le tirerait quand
il sortirait de sa garenne !
Le garçon s'allongea
au sol sur le dos . Son regard perçait les branches qui filtraient
le ciel et la lumière « d'abord se calmer , calmer les
battements de son cœur et puis réfléchir : peut-être
suffirait-il de rester ici , immobile , tout un jour , toute une nuit
, davantage sans doute «
Peut-être le
cauchemar disparaîtrait et
Et
tout redeviendrait comme avant ...
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